Un(e) nouveau (nouvelle) artiste lance un disque ces prochains jours sous le nom très médiatique de 064027125627, sur étiquette Audiogram. Le disque, intitulé "Midnight Story", est orné d'un joli code barre.
Pour être très bref, je vous dirais que je ne suis vraiment pas convaincu par cette musique. La voix a ses charmes, mais sans plus.
Par contre, je trouve le concept assez intéressant. Un peu comme une campagne il y a une dizaine d'années qui nous a fait comprendre que "Quand c'est Ok, c'est une boisson gazeuse mondialement célèbre à laquelle vous ne pensiez pas pour une raison qui vous échappe." Bref, je ne suis pas intéressé à l'œuvre, mais je suivrai certainement le dossier par intérêt pour son marketing.
jeudi 17 septembre 2009
lundi 7 septembre 2009
M (pour Montréal) sur les Quais
C'était cette fin de semaine la deuxième édition de l'événement M sur les Quais, qui est la branche estivale de M pour Montréal. L'événement a pris une ampleur considérable depuis l'an dernier, passant de 6 à environ 23 groupes ou artistes présentés. J'ai essayé de faire certains choix parmi cette vaste programmation.
The Besnard Lakes remporte la palme du meilleur show de M sur les Quais, avec des pièces extrêmement touchantes. Basse, batterie, trois guitares (Fender Jaguar et Jazzmaster, à faire rêver), et des voix d'anges par-dessus le tout. Un parfait équilibre entre un mur de son style shoegaze et des harmonies à la Beach Boys.
Malgré une réputation de fêtards et de groupe qui arrive un peu plus tard que prévu sur scène, ils ont réussi à respecter l'horaire très serré de ce type d'événement (un nouveau concert commence à chaque 40 minutes). Et la performance était aussi très efficace et convaincante. Pour une rare fois, j'avais l'impression qu'un groupe mettait collectivement ses tripes sur la table, et jouait comme si c'était la dernière fois. En fait, j'étais complètement hypnotisé, oubliant la foule au point de me dire qu'un concert privé aurait été inutile. Toute une expérience.
Une source très bien placée nous a indiqué que le groupe vient d'enregistrer un troisième album, la suite de The Besnard Lakes Are the Dark Horse. Ce disque paraîtra sur étiquette Jagjaguwar en janvier prochain.
J'insiste vraiment sur la qualité de ce spectacle, parce qu'il y a aussi moyen de s'emmerder royalement dans cet événement. Trop de dance/rock (Creature, Think About Life), trop de corporate rock (New Cities, Tailor Made Fable). Les montagnes russes, quoi. Complètement. Oui, il s'agit évidemment d'une question subjective, puisque ces musiques n'arrivent pas du tout à toucher mon cœur. Mais je me permets quand même de m'interroger sur la nature de cet événement.
Si j'ai bien compris, il s'agit d'organiser un festival très dense, d'une durée relativement courte, auquel le public peut assister, mais qui est surtout organisé pour les gens de l'industrie. Ainsi, les organisateurs de festivals et d'événements à l'étranger peuvent se déplacer ici pour constater l'état de la musique à Montréal, et lancer des invitations aux artistes jugés les plus intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'indique le site web de l'événement:
À partir de là, je me demande s'il est normal qu'un groupe ait été présenté en disant qu'il s'agissait du groupe anglophone présentement le plus diffusé à la radio. Je me demande aussi si certains artistes, dont le son paraît de toute évidence taillé sur mesure pour la diffusion à un large public, ont besoin d'un outil de ce genre.
J'admets que j'ai tendance à croire que les événements organisés par d'autres devraient respecter mes goûts personnels. Il reste que les critères de sélection pris en compte pour cet événement m'échappent un peu.
The Besnard Lakes remporte la palme du meilleur show de M sur les Quais, avec des pièces extrêmement touchantes. Basse, batterie, trois guitares (Fender Jaguar et Jazzmaster, à faire rêver), et des voix d'anges par-dessus le tout. Un parfait équilibre entre un mur de son style shoegaze et des harmonies à la Beach Boys.
Malgré une réputation de fêtards et de groupe qui arrive un peu plus tard que prévu sur scène, ils ont réussi à respecter l'horaire très serré de ce type d'événement (un nouveau concert commence à chaque 40 minutes). Et la performance était aussi très efficace et convaincante. Pour une rare fois, j'avais l'impression qu'un groupe mettait collectivement ses tripes sur la table, et jouait comme si c'était la dernière fois. En fait, j'étais complètement hypnotisé, oubliant la foule au point de me dire qu'un concert privé aurait été inutile. Toute une expérience.
Une source très bien placée nous a indiqué que le groupe vient d'enregistrer un troisième album, la suite de The Besnard Lakes Are the Dark Horse. Ce disque paraîtra sur étiquette Jagjaguwar en janvier prochain.
J'insiste vraiment sur la qualité de ce spectacle, parce qu'il y a aussi moyen de s'emmerder royalement dans cet événement. Trop de dance/rock (Creature, Think About Life), trop de corporate rock (New Cities, Tailor Made Fable). Les montagnes russes, quoi. Complètement. Oui, il s'agit évidemment d'une question subjective, puisque ces musiques n'arrivent pas du tout à toucher mon cœur. Mais je me permets quand même de m'interroger sur la nature de cet événement.
Si j'ai bien compris, il s'agit d'organiser un festival très dense, d'une durée relativement courte, auquel le public peut assister, mais qui est surtout organisé pour les gens de l'industrie. Ainsi, les organisateurs de festivals et d'événements à l'étranger peuvent se déplacer ici pour constater l'état de la musique à Montréal, et lancer des invitations aux artistes jugés les plus intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'indique le site web de l'événement:
Notre mission est de présenter aux acteurs et acheteurs influents de l’industrie internationale les talents musicaux d’ici prêts à l’exportation. Bien plus qu’une plateforme pour professionnels, « M » démocratise l’accès à la scène musicale émergente en présentant au grand public dans une formule unique et festive le meilleur de l’ « underground » prêt à rayonner sur de plus larges horizons.
À partir de là, je me demande s'il est normal qu'un groupe ait été présenté en disant qu'il s'agissait du groupe anglophone présentement le plus diffusé à la radio. Je me demande aussi si certains artistes, dont le son paraît de toute évidence taillé sur mesure pour la diffusion à un large public, ont besoin d'un outil de ce genre.
J'admets que j'ai tendance à croire que les événements organisés par d'autres devraient respecter mes goûts personnels. Il reste que les critères de sélection pris en compte pour cet événement m'échappent un peu.
jeudi 6 août 2009
De la conception et de l'exécution
En musique populaire, la création d'une œuvre est assez fréquemment divisée en trois tâches: auteur, compositeur et interprète. Ces trois rôles peuvent être assumés par une seule personne, ou répartis à raison d'une personne (ou même plus) par tâche. L'industrie, la critique et le public sont habitués à ce fonctionnement, et ne s'étonnent pas de ses différents agencements. Peut-être que l'interprète qui est également auteur et/ou compositeur gagne un peu plus de respect ou d'admiration, mais les conséquences sont somme toute minimes.
Quelle est la situation en arts visuels? Elle me paraît totalement différente. Bien sûr, on sait maintenant que Raphaël était en quelque sorte une entreprise fabriquant des œuvres - une marque de peinture, pour ainsi dire. Plus récemment, on sait aussi que certains artistes (Richard Serra, Christo, Sol Lewitt) sont plutôt des concepteurs que des fabricants/ artisans, imaginant des objets artistiques fabriqués en usine, par des ouvriers, suivant leurs instructions précises.
Les objets sculpturaux résultant de cette démarche ne dégagent généralement pas l'impression que le spectateur est en contact avec l'âme, les tripes du créateur. On reste volontairement dans un esprit industriel, dans le domaine de l'objet artificiel (ceci dit sans aucune intention péjorative).
Par contre, je crois qu'il se produit quelque chose de complètement différent dans le domaine du chant. Lorsque Catherine Durand interprète un texte de Tristan Malavoy-Racine, ou que Chloé Sainte-Marie chante Gaston Miron ou Patrice Desbiens, on oublie (parfois complètement) l'auteur. Si l'œuvre est réussie, le spectateur prend part au jeu qui implique que l'interprète est la personne qui vit ce qu'elle chante. Comme si chanter et vivre étaient deux actions voisines.
Donc, en arts visuels. Serait-il concevable que quelque chose d'aussi senti, d'aussi vivant qu'un Pollock ou un tableau automatiste soit conçu et réalisé par une équipe de travail? Qu'il y ait un concepteur et un interprète? Que les tâches menant à la réalisation de l'œuvre soient attribuées par un administrateur? Que les couleurs soient choisies par des actionnaires? Que le résultat soit évalué selon des critères d'émotion et d'esthétique, correspondant à une grille objective construite à l'avance?
En tout cas, j'aimerais bien voir ça.
Quelle est la situation en arts visuels? Elle me paraît totalement différente. Bien sûr, on sait maintenant que Raphaël était en quelque sorte une entreprise fabriquant des œuvres - une marque de peinture, pour ainsi dire. Plus récemment, on sait aussi que certains artistes (Richard Serra, Christo, Sol Lewitt) sont plutôt des concepteurs que des fabricants/ artisans, imaginant des objets artistiques fabriqués en usine, par des ouvriers, suivant leurs instructions précises.
Les objets sculpturaux résultant de cette démarche ne dégagent généralement pas l'impression que le spectateur est en contact avec l'âme, les tripes du créateur. On reste volontairement dans un esprit industriel, dans le domaine de l'objet artificiel (ceci dit sans aucune intention péjorative).
Par contre, je crois qu'il se produit quelque chose de complètement différent dans le domaine du chant. Lorsque Catherine Durand interprète un texte de Tristan Malavoy-Racine, ou que Chloé Sainte-Marie chante Gaston Miron ou Patrice Desbiens, on oublie (parfois complètement) l'auteur. Si l'œuvre est réussie, le spectateur prend part au jeu qui implique que l'interprète est la personne qui vit ce qu'elle chante. Comme si chanter et vivre étaient deux actions voisines.
Donc, en arts visuels. Serait-il concevable que quelque chose d'aussi senti, d'aussi vivant qu'un Pollock ou un tableau automatiste soit conçu et réalisé par une équipe de travail? Qu'il y ait un concepteur et un interprète? Que les tâches menant à la réalisation de l'œuvre soient attribuées par un administrateur? Que les couleurs soient choisies par des actionnaires? Que le résultat soit évalué selon des critères d'émotion et d'esthétique, correspondant à une grille objective construite à l'avance?
En tout cas, j'aimerais bien voir ça.
mardi 4 août 2009
Je hais l'été
En fait, c'est faux. J'aime la chaleur et je suis presque un mordu de vélo. J'aime la verdure, les parcs, et le fait de pouvoir en profiter sans encombre.
Ce que je déteste de cette période, c'est qu'elle en est une de sevrage pour les drogués d'information culturelle dans mon genre. Bien sûr, il y a tous ces concerts. Mais il suffit de déménager, et d'avoir un peu de pluie, et le FIJM n'existe plus.
D'autre part, l'industrie du disque cesse de nourrir ses rejetons durant quelques mois. On n'a rien à se mettre sous la dent. Et les gens n'achètent presque rien, mais là, c'est l'œuf et la poule. Est-ce qu'on se dit "les gens sont à la plage, alors attendons avant de sortir un disque, ils ne l'achèteront qu'en septembre de toute manière", ou bien les gens ont-ils vraiment ce comportement? Est-ce l'industrie qui réagit au public, ou le public qui est guidé dans son comportement par l'industrie?
Mais le pire problème de la saison - et ici je sais que je me joins à un chœur -, c'est la couverture culturelle dans les médias. Le Devoir s'en tire pas trop mal, quoique je ne le lis plus que la fin de semaine. Cyberpresse sent le besoin de nous informer d'une nouvelle tendance émergente et prometteuse nommée crowd surfing. Tout le monde rapporte tous les propos de l'entourage de Michael Jackson, que tout le monde trouve si intéressant depuis son décès.
Côté radio et télé, disons que la société d'état n'est pas vraiment en train de donner l'exemple. Après la disparition de la chaîne culturelle, on cherche les miettes. L'absurdité de la situation repose sur le fait que la programmation reste intéressante par ailleurs. Pierre Maisonneuve et Michel Desautels sont incollables en actualité. Par leurs émissions, on a un portrait riche et complet des questions abordées. On a la sensation que l'on a fait appel à notre intelligence.
Donc, pourquoi, lors du Téléjournal, obtiens-je une couverture satisfaisante des dossiers locaux et internationaux, avec journalistes sur place, alors que la culture n'a rien? Une minute de reportage, 15 secondes par sujet, avec une musique de fond pour faire plus entertainment. Désolé, mais pour moi, un exposition, tout comme une pièce de théâtre, un concert et que sais-je encore, est un sujet tout aussi important qu'une élection, et mérite qu'on l'aborde avec sérieux. À quand un travail d'analyse sur un concert par un journaliste qualifié?
Et quand, de grâce, engagera-t-on des chroniqueurs qualifiés (i.e. compétence, expertise et autres synonymes) plutôt que cutes et souriants?
***
Il est bien important, à mon avis, de faire la différence entre culture et divertissement. Ce dernier est particulièrement bien couvert par les médias de masse. TVA et Quebecor dans son ensemble, les quotidiens gratuits, les nombreuses radios commerciales s'en occupent, et suffisent amplement à la tâche. Par ces médias, les gens qui veulent ce type d'information voient leur besoin comblé.
Le mandat de la SRC se situe ailleurs, et certains de ses administrateurs l'oublient. Je veux bien que l'émission du dimanche soir serve à payer les factures. Mais y aurait-il moyen qu'une fois ces factures payées, on ait droit à quelque chose d'un peu plus exigeant que Pyramide ou des Kiwis et des Hommes?
Ce que je déteste de cette période, c'est qu'elle en est une de sevrage pour les drogués d'information culturelle dans mon genre. Bien sûr, il y a tous ces concerts. Mais il suffit de déménager, et d'avoir un peu de pluie, et le FIJM n'existe plus.
D'autre part, l'industrie du disque cesse de nourrir ses rejetons durant quelques mois. On n'a rien à se mettre sous la dent. Et les gens n'achètent presque rien, mais là, c'est l'œuf et la poule. Est-ce qu'on se dit "les gens sont à la plage, alors attendons avant de sortir un disque, ils ne l'achèteront qu'en septembre de toute manière", ou bien les gens ont-ils vraiment ce comportement? Est-ce l'industrie qui réagit au public, ou le public qui est guidé dans son comportement par l'industrie?
Mais le pire problème de la saison - et ici je sais que je me joins à un chœur -, c'est la couverture culturelle dans les médias. Le Devoir s'en tire pas trop mal, quoique je ne le lis plus que la fin de semaine. Cyberpresse sent le besoin de nous informer d'une nouvelle tendance émergente et prometteuse nommée crowd surfing. Tout le monde rapporte tous les propos de l'entourage de Michael Jackson, que tout le monde trouve si intéressant depuis son décès.
Côté radio et télé, disons que la société d'état n'est pas vraiment en train de donner l'exemple. Après la disparition de la chaîne culturelle, on cherche les miettes. L'absurdité de la situation repose sur le fait que la programmation reste intéressante par ailleurs. Pierre Maisonneuve et Michel Desautels sont incollables en actualité. Par leurs émissions, on a un portrait riche et complet des questions abordées. On a la sensation que l'on a fait appel à notre intelligence.
Donc, pourquoi, lors du Téléjournal, obtiens-je une couverture satisfaisante des dossiers locaux et internationaux, avec journalistes sur place, alors que la culture n'a rien? Une minute de reportage, 15 secondes par sujet, avec une musique de fond pour faire plus entertainment. Désolé, mais pour moi, un exposition, tout comme une pièce de théâtre, un concert et que sais-je encore, est un sujet tout aussi important qu'une élection, et mérite qu'on l'aborde avec sérieux. À quand un travail d'analyse sur un concert par un journaliste qualifié?
Et quand, de grâce, engagera-t-on des chroniqueurs qualifiés (i.e. compétence, expertise et autres synonymes) plutôt que cutes et souriants?
***
Il est bien important, à mon avis, de faire la différence entre culture et divertissement. Ce dernier est particulièrement bien couvert par les médias de masse. TVA et Quebecor dans son ensemble, les quotidiens gratuits, les nombreuses radios commerciales s'en occupent, et suffisent amplement à la tâche. Par ces médias, les gens qui veulent ce type d'information voient leur besoin comblé.
Le mandat de la SRC se situe ailleurs, et certains de ses administrateurs l'oublient. Je veux bien que l'émission du dimanche soir serve à payer les factures. Mais y aurait-il moyen qu'une fois ces factures payées, on ait droit à quelque chose d'un peu plus exigeant que Pyramide ou des Kiwis et des Hommes?
jeudi 7 mai 2009
Changer de perspective
Comment se fait-il que j'aie toujours l'impression qu'il est impossible d'écrire sur un artiste que je connais peu? Quel est l'angle d'approche qui me permettrait d'en parler (même) dans ces circonstances? On a souvent l'impression que les articles de musique sont écrits par des gens de l'entourage du groupe, tellement il y a de détails. Ces détails concernent généralement le contexte de formation et d'émergence du groupe, ou encore le moment où l'artiste solo s'est engagé sur le chemin de la création.
Voici un exemple au hasard. Je commence à écrire ce texte le soir du 6 mai. Le matin du 7 mai, je trouve sur Pitchfork la critique du dernier disque de Akron/Family. En voici la première phrase: "Like Parliament or Red Krayola before them, Akron/Family's career path is so varied and unexpected it's silly to expect their albums to represent growth or progression."
Je me demande en fait s'il faut être (ou se mettre en position d') un fan de la première heure pour pouvoir parler intelligemment d'une oeuvre. Je viens d'écouter I Can Wonder What You Did With Your Day, Xième album de Julie Doiron (ex-Eric's Trip). C'est la première fois que j'ai l'occasion et l'envie d'écouter un disque de cette artiste. Suis-je un cancre, en retard dans les nouvelles? Devrais-je garder le silence, écouter toute sa discographie et celles de ses collaborateurs, avant de m'exprimer sur le sujet?
Plus essentiellement, je crois que je suis en train de me demander: "Est-ce que tout est dans le contexte?" Et "Est-ce que le contexte est forcément celui du créateur?" J'ai pris une habitude mentale, je crois, qui est celle de comprendre les productions musicales populaires (les disques) dans leur ordre de parution, en tentant de me mettre dans la peau de l'artiste, en essayant de comprendre ce à quoi il aspire par sa création, où il en est rendu dans sa démarche.
Je pense qu'il est temps de me remettre un peu plus à ma place, c'est-à-dire celle de l'auditeur. Celui qui connaît mieux Autechre, Neutral Milk Hotel et Karkwa que les Beatles, Aznavour, Brel ou Dylan. Celui qui est rendu là, et qui a encore tout ça à découvrir - ou pas.
Je passe mes journées à faire découvrir des artistes aux gens. Ces derniers temps, j'arrive à faire découvrir Nick Drake à des baby-boomers. Et forcément, ils commencent par le dernier album, le meilleur, 37 ans après sa parution. Ces gens n'ont aucune idée du contexte de l'époque, ne savent pas que le gars a fait 2 autres disques et qu'il est mort peu de temps après avoir enregistré celui-ci. Ils écoutent, ils aiment et ils achètent. Ils emmènent le disque chez eux, et ils trippent.
Voilà à quoi ressemble l'expérience musicale réelle, telle qu'elle se vit au quotidien. J'aimerais m'en rapprocher. Passer moins de temps à comprendre l'artiste et sa démarche, pour m'intéresser davantage à ce qui se passe de mon côté. De toute façon, il n'y a que mon expérience que je puisse observer avec une certaine acuité.
Voici un exemple au hasard. Je commence à écrire ce texte le soir du 6 mai. Le matin du 7 mai, je trouve sur Pitchfork la critique du dernier disque de Akron/Family. En voici la première phrase: "Like Parliament or Red Krayola before them, Akron/Family's career path is so varied and unexpected it's silly to expect their albums to represent growth or progression."
Je me demande en fait s'il faut être (ou se mettre en position d') un fan de la première heure pour pouvoir parler intelligemment d'une oeuvre. Je viens d'écouter I Can Wonder What You Did With Your Day, Xième album de Julie Doiron (ex-Eric's Trip). C'est la première fois que j'ai l'occasion et l'envie d'écouter un disque de cette artiste. Suis-je un cancre, en retard dans les nouvelles? Devrais-je garder le silence, écouter toute sa discographie et celles de ses collaborateurs, avant de m'exprimer sur le sujet?
Plus essentiellement, je crois que je suis en train de me demander: "Est-ce que tout est dans le contexte?" Et "Est-ce que le contexte est forcément celui du créateur?" J'ai pris une habitude mentale, je crois, qui est celle de comprendre les productions musicales populaires (les disques) dans leur ordre de parution, en tentant de me mettre dans la peau de l'artiste, en essayant de comprendre ce à quoi il aspire par sa création, où il en est rendu dans sa démarche.
Je pense qu'il est temps de me remettre un peu plus à ma place, c'est-à-dire celle de l'auditeur. Celui qui connaît mieux Autechre, Neutral Milk Hotel et Karkwa que les Beatles, Aznavour, Brel ou Dylan. Celui qui est rendu là, et qui a encore tout ça à découvrir - ou pas.
Je passe mes journées à faire découvrir des artistes aux gens. Ces derniers temps, j'arrive à faire découvrir Nick Drake à des baby-boomers. Et forcément, ils commencent par le dernier album, le meilleur, 37 ans après sa parution. Ces gens n'ont aucune idée du contexte de l'époque, ne savent pas que le gars a fait 2 autres disques et qu'il est mort peu de temps après avoir enregistré celui-ci. Ils écoutent, ils aiment et ils achètent. Ils emmènent le disque chez eux, et ils trippent.
Voilà à quoi ressemble l'expérience musicale réelle, telle qu'elle se vit au quotidien. J'aimerais m'en rapprocher. Passer moins de temps à comprendre l'artiste et sa démarche, pour m'intéresser davantage à ce qui se passe de mon côté. De toute façon, il n'y a que mon expérience que je puisse observer avec une certaine acuité.
lundi 23 mars 2009
Heady Metal
En fouinant je ne sais plus où, je suis tombé sur cet article très intéressant sur le site du New York Times. Le groupe Sunn O))) (prononcer ce nom comme le mot anglais sun) est le sujet principal, mais on ratisse assez large. J'ai appris que Greg Anderson, un des membres du duo complété par Stephen O'Malley, était un grand fan de Stevie Wonder, et de la mélodie en général. Chose très intéressante, lorsqu'on considère l'aspect très monolithique de la musique du groupe.
La description de cette musique tient du défi. Énonçons plutôt quelques faits évocateurs:
- Le duo emploie souvent deux guitares électriques (fortement distortionnées et amplifiées) comme seuls instruments.
- Ils invitent à l'occasion des chanteurs. Pour leur album Black One, ils ont eu la chouette idée d'enfermer le sympathique Malefic dans un cercueil, et d'enregistrer sa voix dans ces conditions. On peut entendre le résultat ici, et effectivement, ça n'a rien de rassurant.
- Même si tout le monde ces derniers temps, de Dumas à Morrissey, demande que l'on écoute des disques à plein volume, selon moi, l'exigence est des plus adéquates chez Sunn O))).
- Les rythmes lents sont aussi une des principales composantes de cette musique. En l'écoutant, pensez à du chant grégorien fâché.
- D'autres excellentes pièces sont ici et là.
Bref, même si le metal ne vous inspire pas, l'article vaut vraiment les 20 minutes nécessaires à le lire. Rarement un article sur un courant musical fait-il le tour de la question d'une façon aussi complète et fouillée. Avec de vraies qualités littéraires, en plus.
En tout cas, lisez ça, ça vous instruira.
La description de cette musique tient du défi. Énonçons plutôt quelques faits évocateurs:
- Le duo emploie souvent deux guitares électriques (fortement distortionnées et amplifiées) comme seuls instruments.
- Ils invitent à l'occasion des chanteurs. Pour leur album Black One, ils ont eu la chouette idée d'enfermer le sympathique Malefic dans un cercueil, et d'enregistrer sa voix dans ces conditions. On peut entendre le résultat ici, et effectivement, ça n'a rien de rassurant.
- Même si tout le monde ces derniers temps, de Dumas à Morrissey, demande que l'on écoute des disques à plein volume, selon moi, l'exigence est des plus adéquates chez Sunn O))).
- Les rythmes lents sont aussi une des principales composantes de cette musique. En l'écoutant, pensez à du chant grégorien fâché.
- D'autres excellentes pièces sont ici et là.
Bref, même si le metal ne vous inspire pas, l'article vaut vraiment les 20 minutes nécessaires à le lire. Rarement un article sur un courant musical fait-il le tour de la question d'une façon aussi complète et fouillée. Avec de vraies qualités littéraires, en plus.
En tout cas, lisez ça, ça vous instruira.
samedi 14 mars 2009
Alain Bashung (1947-2009)
La nouvelle est tombée ce soir.
Que dire, alors que j'ai déjà souligné tout le respect que j'ai pour cet artiste?
Peut-être simplement vous inviter à nouveau à découvrir son œuvre, si ce n'est déjà fait. C'est absurde, cette façon dont on semble souvent attendre le décès des gens avant de les découvrir. Mais c'est ce qui nous reste, alors autant en profiter.
Que dire, alors que j'ai déjà souligné tout le respect que j'ai pour cet artiste?
Peut-être simplement vous inviter à nouveau à découvrir son œuvre, si ce n'est déjà fait. C'est absurde, cette façon dont on semble souvent attendre le décès des gens avant de les découvrir. Mais c'est ce qui nous reste, alors autant en profiter.
mercredi 11 mars 2009
Mauvaises nouvelles
Après la faillite, puis la fermeture définitive du géant Fusion III, voici qu'on annonce de graves difficultés chez DEP.
Les déboires de l'industrie du disque étaient prévus depuis quelques années - depuis l'arrivée du numérique, en fait. Mais aujourd'hui, ces problèmes commencent à apparaître à l'œil nu.
Rien de rassurant.
Les déboires de l'industrie du disque étaient prévus depuis quelques années - depuis l'arrivée du numérique, en fait. Mais aujourd'hui, ces problèmes commencent à apparaître à l'œil nu.
Rien de rassurant.
dimanche 8 mars 2009
C'est de la critique, ça, non?
"Arvo Part has put his finger on something that is almost impossible to put into words – something to do with the power of music to obliterate the rigidities of space and time. One after the other, his chords silence the noise of the self, binding the mind to an eternal present."
--Alex Ross, The New Yorker
--Alex Ross, The New Yorker
mercredi 25 février 2009
Le Spectrum a-t-il été démoli pour rien?
lundi 23 février 2009
Malajube au Petit Champlain.
C'est vraiment une très belle soirée que nous avons passée en compagnie de Malajube, pour le dernier de deux concerts au Théâtre du Petit Champlain, à Québec.
Je ne m'étais pas encore fait une opinion définitive de l'album Labyrinthes, sorti très récemment. Mais en concert, l'énergie de ces pièces atteint son but. La machine de Malajube est très bien huilée.
Il faut souligner tout d'abord l'impressionnant travail du batteur Francis Mineau. Ce gars est une machine. Il y a constamment quelque chose d'intéressant et d'inventif dans son jeu; il ne sert absolument jamais de métronome. Et son niveau d'énergie est complètement contagieux, particulièrement sur les nouvelles pièces comme Christobald ou les Collemboles.
Les autres membres du groupe, pour leur part, me semblent plus intéressant comme constructeurs de chansons que comme instrumentistes haute performance. Mais ceci dit, les pièces sont si riches et bien faites que je crois que tous les membres sont essentiels au groupe.
Même si certains parlaient d'une certaine imprécision dans le spectacle de Montréal, je n'ai rien vu de tel à Québec. Le spectacle m'a paru très bien rodé, hyper-tight, le groupe en pleine possession de ses moyens. Peut-être que le Robot Sexy était un peu moins intéressante que le reste, mais comme je suis moins familier avec le matériel du premier album, je me retiens de juger.
Puisque le disque est très récent, c'est en concert que j'ai pu prendre la mesure du nouveau matériel proposé. Plus que le côté progressif très souvent mentionné, c'est le traitement metal donné aux nouvelles pièces qui est venu me chercher. Qui m'a carrément pris aux tripes, en fait.
C'est mon idée personnelle: j'aime croire que le choix des sujets des chansons s'est fait avant de déterminer l'orientation musicale - que c'est le fait d'aborder des thèmes comme la religion et la mortalité qui ont fait que l'utilisation de sonorités plus brutale allait de soi. En tout cas, ça marche dans ma tête.
Et encore plus dans mes oreilles. D'autant plus que les voix sont aussi délicates, voire frêles qu'avant. Le contraste fonctionne complètement: une douceur vocale qui contraste et s'équilibre avec l'intensité de la musique.
Mentionnons finalement une autre découverte: celle du Petit Champlain, une salle très intimiste, où l'on est très près des musiciens même à l'endroit le plus éloigné. Dommage que ce soit à 3 heures de route de chez moi.
Je ne m'étais pas encore fait une opinion définitive de l'album Labyrinthes, sorti très récemment. Mais en concert, l'énergie de ces pièces atteint son but. La machine de Malajube est très bien huilée.
Il faut souligner tout d'abord l'impressionnant travail du batteur Francis Mineau. Ce gars est une machine. Il y a constamment quelque chose d'intéressant et d'inventif dans son jeu; il ne sert absolument jamais de métronome. Et son niveau d'énergie est complètement contagieux, particulièrement sur les nouvelles pièces comme Christobald ou les Collemboles.
Les autres membres du groupe, pour leur part, me semblent plus intéressant comme constructeurs de chansons que comme instrumentistes haute performance. Mais ceci dit, les pièces sont si riches et bien faites que je crois que tous les membres sont essentiels au groupe.
Même si certains parlaient d'une certaine imprécision dans le spectacle de Montréal, je n'ai rien vu de tel à Québec. Le spectacle m'a paru très bien rodé, hyper-tight, le groupe en pleine possession de ses moyens. Peut-être que le Robot Sexy était un peu moins intéressante que le reste, mais comme je suis moins familier avec le matériel du premier album, je me retiens de juger.
Puisque le disque est très récent, c'est en concert que j'ai pu prendre la mesure du nouveau matériel proposé. Plus que le côté progressif très souvent mentionné, c'est le traitement metal donné aux nouvelles pièces qui est venu me chercher. Qui m'a carrément pris aux tripes, en fait.
C'est mon idée personnelle: j'aime croire que le choix des sujets des chansons s'est fait avant de déterminer l'orientation musicale - que c'est le fait d'aborder des thèmes comme la religion et la mortalité qui ont fait que l'utilisation de sonorités plus brutale allait de soi. En tout cas, ça marche dans ma tête.
Et encore plus dans mes oreilles. D'autant plus que les voix sont aussi délicates, voire frêles qu'avant. Le contraste fonctionne complètement: une douceur vocale qui contraste et s'équilibre avec l'intensité de la musique.
Mentionnons finalement une autre découverte: celle du Petit Champlain, une salle très intimiste, où l'on est très près des musiciens même à l'endroit le plus éloigné. Dommage que ce soit à 3 heures de route de chez moi.
jeudi 12 février 2009
Sons et images
D'autres ont déjà souligné à grands traits les qualités musicales du travail de Antony and the Johnsons. Je suis d'accord pour dire que The Crying Light et Another World sont des œuvres saisissantes et très touchantes. Par contre, je crois qu'Antony (ou quelqu'un de son équipe) accomplit un travail artistique très intéressant, qui n'a rien à voir avec la musique mais qui la suit de très près.
Sur la dizaine de titres que je vois paraître chaque semaine de l'année, il est tout de même assez rare de voir une pochette qui soit vraiment digne d'intérêt. Je crois que c'est dommage, car c'est peut-être l'objectif de posséder une pochette qui pousse encore bon nombre de personnes à acheter un disque plutôt que de le télécharger. Donc, parmi ces quelques pochettes dignes d'intérêt, celles d'Antony sortent carrément du lot - elles ouvrent une toute autre dimension artistique de son travail.
Par le choix de certaines images, le musicien s'associe à des artistes d'autres disciplines - cherche à établir avec eux des rapports de proximité, de parenté, de filiation, d'influence, je ne saurais dire exactement. Plus concrètement, les pochettes des deux derniers disques - l'album et le EP qui a annoncé sa venue - représente le danseur japonais Kazuo Ohno, inventeur du Buto.
I Am a Bird Now se déroulait dans un autre univers - même si le style a une belle similitude. On y voit une figure féminine dans un lit. L'image est très belle. Ce n'est qu'à la regarder avec attention que l'on comprend qu'il s'agit d'une chambre d'hôpital. Et en se documentant un peu, on apprend quel est l'événement représenté. Or, même ce savoir funeste ne nous enlève pas le goût de voir cette image. Enfin, personnellement, ça m'a simplement donné le goût de replonger dans les créations de Warhol et de son entourage.
En ce sens, le travail d'image est ici très réussi: il ouvre l'esprit, motive à découvrir encore autre chose. Il ne décrit pas d'une façon fermée la production musicale, mais l'ouvre totalement, invitant l'auditeur à ne pas s'y limiter.
vendredi 16 janvier 2009
Retour sur Karkwa
Le 11 décembre dernier, j'étais au Métropolis pour le spectacle de Karkwa. Après quelques semaines de réflexion, je dois dire que j'ai bien apprécié la soirée, sans toutefois me joindre complètement au chœur des admirateurs totaux du groupe. Peut-être que mes attentes étaient élevées, étant donné les très grandes qualités de leur dernier disque (le Volume du vent), et tout ce que j'ai lu sur leurs concerts.
Mais commençons par quelques éloges. Le départ fut absolument intense. Depuis que j'y ai vu Mr. Bungle il y a quelques années, j'ai toujours considéré le Métropolis comme un endroit où l'énergie se condense d'une manière particulière; on y sent chaque émotion de la foule comme si on ne faisait qu'un avec les centaines d'autres personnes présentes. Cela étant, Karkwa est entré en scène en nous balançant la belle et brutale pièce d'ouverture du dernier album, le Compteur. S'ensuit un mur de son et de lumière blanche d'une intensité absolue. Après quelques secondes, tout le monde était dans l'ambiance.
Le son (piloté par Mathieu Parisien, également réalisateur du dernier disque) très bien contrôlé, les éclairages simples et efficaces (flashes blancs sur le mur du fond, petites lampes suspendues au-dessus de la tête des musiciens) portaient merveilleusement bien la musique du groupe.
Musique qui m'a semblé comporter de grandes qualités, mais aussi certains défauts, ce soir-là. L'implication des membres du groupe envers leur création ne fait aucun doute, et cet enthousiasme est contagieux. On note aussi certaines très bonnes idées, comme celle de marier le beat de la fin de Dormir le jour à celui du début du Coup d'état. Cette idée me fait encore sourire.
Par contre, une habitude du groupe me déplaît un peu. Celle de se construire un certain espace de liberté musicale sur scène au moyen de longs jams assez répétitifs. Je suis tout à fait d'accord pour qu'un artiste modifie ses pièces sur scène et s'abandonne à l'intensité, à l'émotion du moment. Par contre, la manière dont Karkwa le fait présentement n'est pas très productive, si j'ose employer ce mot. Autrement dit, ça lève pas. Ça me laisse de glace.
Ceci dit, j'ai quand même très hâte de voir où ils en seront la prochaine fois.
Mais commençons par quelques éloges. Le départ fut absolument intense. Depuis que j'y ai vu Mr. Bungle il y a quelques années, j'ai toujours considéré le Métropolis comme un endroit où l'énergie se condense d'une manière particulière; on y sent chaque émotion de la foule comme si on ne faisait qu'un avec les centaines d'autres personnes présentes. Cela étant, Karkwa est entré en scène en nous balançant la belle et brutale pièce d'ouverture du dernier album, le Compteur. S'ensuit un mur de son et de lumière blanche d'une intensité absolue. Après quelques secondes, tout le monde était dans l'ambiance.
Le son (piloté par Mathieu Parisien, également réalisateur du dernier disque) très bien contrôlé, les éclairages simples et efficaces (flashes blancs sur le mur du fond, petites lampes suspendues au-dessus de la tête des musiciens) portaient merveilleusement bien la musique du groupe.
Musique qui m'a semblé comporter de grandes qualités, mais aussi certains défauts, ce soir-là. L'implication des membres du groupe envers leur création ne fait aucun doute, et cet enthousiasme est contagieux. On note aussi certaines très bonnes idées, comme celle de marier le beat de la fin de Dormir le jour à celui du début du Coup d'état. Cette idée me fait encore sourire.
Par contre, une habitude du groupe me déplaît un peu. Celle de se construire un certain espace de liberté musicale sur scène au moyen de longs jams assez répétitifs. Je suis tout à fait d'accord pour qu'un artiste modifie ses pièces sur scène et s'abandonne à l'intensité, à l'émotion du moment. Par contre, la manière dont Karkwa le fait présentement n'est pas très productive, si j'ose employer ce mot. Autrement dit, ça lève pas. Ça me laisse de glace.
Ceci dit, j'ai quand même très hâte de voir où ils en seront la prochaine fois.
Nouvelle parution
Le temps des fêtes a été bien rempli. Le début de l'année est aussi calme que froid. Profitons-en pour se donner des nouvelles.
Par exemple, la nouvelle apprise aujourd'hui de la sortie imminente de l'album d'Émilie Proulx. Faisant suite à un admirable EP paru il y a déjà deux ans, le disque s'intitule La lenteur alentour. Perdue entre la certitude et la nage synchronisée dans le doute, le premier extrait, est un peu moins bien nommé. Mais il reste que ce que j'ai entendu d'elle par le passé me donne très envie d'entendre un album complet, un produit fini. La douce et profonde mélancolie qui habite la chanteuse, portée par une voix des plus douces, est étrangement agréable à entendre.
Bref, à surveiller le 10 mars. En espérant que cette parution ne soit pas reportée encore une fois, comme elle l'a été dans le passé.
Par exemple, la nouvelle apprise aujourd'hui de la sortie imminente de l'album d'Émilie Proulx. Faisant suite à un admirable EP paru il y a déjà deux ans, le disque s'intitule La lenteur alentour. Perdue entre la certitude et la nage synchronisée dans le doute, le premier extrait, est un peu moins bien nommé. Mais il reste que ce que j'ai entendu d'elle par le passé me donne très envie d'entendre un album complet, un produit fini. La douce et profonde mélancolie qui habite la chanteuse, portée par une voix des plus douces, est étrangement agréable à entendre.
Bref, à surveiller le 10 mars. En espérant que cette parution ne soit pas reportée encore une fois, comme elle l'a été dans le passé.
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