dimanche 21 septembre 2008
Sigur Rós au Quai Jacques-Cartier
C'était hier soir ma première visite au Quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal. Et je dois dire que c'est un endroit bien plaisant. Plus facile d'accès que l'île Sainte-Hélène, et à la fois spacieux et intimiste. Mais bon, je n'ai pas l'intention de vous faire une chronique d'aménagement paysager.
Je dois l'avouer, je suis un fan de Sigur Rós depuis probablement 5 ans. J'étais présent lors de leur dernière visite à Montréal, au Théâtre Maisonneuve à l'automne 2005. Et je dois dire que j'ai remarqué plusieurs similitudes entre les deux soirées.
Par exemple, je ne m'attendais pas à ce que, à peine trois mois après la sortie de l'excellent album Með suð í eyrum við spilum endalaust (titre qui se place joliment dans la conversation), le groupe annonce son entrée en scène avec Svefn-g-englar, chanson tirée de Ágætis byrjun (1999). Ni qu'ils finissent (avant le rappel) avec Untitled 8 (Popplagið). Ný Batteri était là comme en 2005, tout comme Viðrar vel til loftárása.
Par contre, cette dernière pièce a droit à un traitement intéressant. Elle comporte un moment de silence que le groupe s'amuse à allonger en spectacle, question de voir combien de temps le public est capable de se taire. En 2008 comme en 2005, on constate que les montréalais sont bruyants.
Sinon, j'ai également remarqué quelques notes déplacées de la part du chanteur Jón Þór Birgisson, que ce soit à la guitare ou à l'orgue. Mais je crois qu'au fond, il ne fallait pas rechercher l'exactitude mathématique dans ce concert, mais plutôt l'émotion brute.
Parce que de l'émotion, il y en avait en quantité. Le principal talent du groupe est dans sa capacité à construire des édifices sonores et émotifs. Par exemple, la merveilleuse Sæglópur (dont la version d'hier soir a probablement résonné juqu'au Mont Saint-Hilaire) commence par un ensemble piano-voix-3 xylophones, avant de se transformer en bombardement guitare-basse-batterie. Pour les fans, sachez que Glósóli, Popplagið, Hoppipola et Festival étaient tout aussi efficaces.
Efficaces à un tel point qu'en entendant une chanson comme Gobbledigook (attention les enfants, y'a du monde tout nu dans le vidéo), j'ai l'impression de me retrouver dans la peau du gars qui se rend compte qu'il est en vie, et que ce simple fait est merveilleux, car tout est possible. C'est vous dire ce dont le groupe est capable.
Bref, une très belle soirée dans l'ensemble, riche en défoulement. Espérons seulement que d'ici la prochaine fois le groupe arrive à se renouveler un peu.
Un show qui finit avec des fleurs pis des confettis, t'augmentes pas la sécurité pour ça. - Paroles d'un membre du public entendues à la sortie du concert.
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