Plants and Animals. Secret City Records, SCR008CD, Fusion III, 2008
Une lettre touchante, publiée dans le Devoir de ce matin, m'a rappelé l'importance d'écrire. Me revoici donc à votre service, chers lecteurs.
Principalement pour vous mentionner, en ce jour de sa parution, un 3e titre intéressant au catalogue de la sympathique étiquette Secret City Records. Si Miracle Fortress est passé (injustement) inaperçu, il n'est plus besoin de présenter Patrick Watson. Souhaitons la même notoriété à Plants and Animals.
Je vous dirais pour faire simple que Parc Avenue est un album de party, mais ce n'est pas ce que vous croyez. Pas l'album d'un gars, assis dans son sous-sol, qui travaille dans le noir toute la nuit, à produire des beats que des milliers de personnes écouteront dans des clubs. Non, plutôt un album qui est un party en soi. Dont la conception, la fabrication et forcément l'écoute relèvent de la fête.
Par habitude, j'aurais envie de tenter de décrire le son du groupe. Mais je n'arrive pas à trouver une définition, à savoir quelle est sa base. Pas mal de guitares, mais qui ne sont pas pour autant omniprésentes. On a plutôt l'impression qu'elles discutent avec le piano, les cordes, les cuivres, et tous les autres types d'instruments qui vont et viennent tout le long du disque. Peut-être qu'il s'agit plutôt de la version pop d'un concerto pour orchestre, en fait. Aucun soliste en vedette, tout le monde a la place qui lui revient.
Et ces transitions, tant dans le choix des instruments que dans celui des ambiances, sont toujours faites avec la plus grande souplesse. Une certaine joie de vivre est aussi au rendez-vous. Avec les choristes de Bye Bye, qui nous donnent le goût d'être heureux, ou les choeurs et cuivres de Mercy, pièce centrale du disque, qui nous laisse à la fois crevés et complètement satisfaits.
Bref, allez voir votre disquaire et écoutez ça.