Daniel Bélanger, Audiogram, ADCD10202, Select, 2007.
Oui, je sais, tout a été dit. Mais bon. Il faut bien se faire la main quelque part.
Après en avoir vendu des centaines de copies, je dois me l'avouer: j'aime ce disque. Comme le gars a pris environ un an de plus pour parfaire la production, de mon côté, j'ai pris le temps de l'écouter avant d'en parler. Et je n'ai pas fini de l'écouter.
Contrairement à tout le monde, je n'étais pas déjà un fan l'hiver dernier. J'ai du chemin à ratrapper, entre la chanson à texte période Opium et les envolées instrumentales en Spoutnik. Il reste que l'expérience même d'écouter cet album, d'y plonger, de le traverser, en est une très agréable.
La texture y est pour beaucoup. Comme l'éclairage très doux d'une pièce qui empêcherait de voir la peinture mal appliquée sur les murs. Le degré de finition sonore de cet album est impressionnant. On entre vraiment en contact avec le coeur des chansons, avec ce que le gars a à dire.
Des choses comme "...Et je suis seul dans mon salon", ou même des lignes de guitares, où à chaque fois on a la même impression, celle d'un tout homogène, d'un même discours qui se poursuit. Et c'est ça qui fait qu'on embarque, justement. On commence avec le premier extrait radio, qu'on aime encore, et après, tout coule. À aucun moment n'a-t-on envie de quitter le train.
Bref, si les ventes pouvaient toujours être aussi représentatives de la qualité d'un disque, on serait pas mal plus heureux.