mardi 26 février 2008

Parc Avenue

Plants and Animals. Secret City Records, SCR008CD, Fusion III, 2008


Une lettre touchante, publiée dans le Devoir de ce matin, m'a rappelé l'importance d'écrire. Me revoici donc à votre service, chers lecteurs.


Principalement pour vous mentionner, en ce jour de sa parution, un 3e titre intéressant au catalogue de la sympathique étiquette Secret City Records. Si Miracle Fortress est passé (injustement) inaperçu, il n'est plus besoin de présenter Patrick Watson. Souhaitons la même notoriété à Plants and Animals.


Je vous dirais pour faire simple que Parc Avenue est un album de party, mais ce n'est pas ce que vous croyez. Pas l'album d'un gars, assis dans son sous-sol, qui travaille dans le noir toute la nuit, à produire des beats que des milliers de personnes écouteront dans des clubs. Non, plutôt un album qui est un party en soi. Dont la conception, la fabrication et forcément l'écoute relèvent de la fête.


Par habitude, j'aurais envie de tenter de décrire le son du groupe. Mais je n'arrive pas à trouver une définition, à savoir quelle est sa base. Pas mal de guitares, mais qui ne sont pas pour autant omniprésentes. On a plutôt l'impression qu'elles discutent avec le piano, les cordes, les cuivres, et tous les autres types d'instruments qui vont et viennent tout le long du disque. Peut-être qu'il s'agit plutôt de la version pop d'un concerto pour orchestre, en fait. Aucun soliste en vedette, tout le monde a la place qui lui revient.


Et ces transitions, tant dans le choix des instruments que dans celui des ambiances, sont toujours faites avec la plus grande souplesse. Une certaine joie de vivre est aussi au rendez-vous. Avec les choristes de Bye Bye, qui nous donnent le goût d'être heureux, ou les choeurs et cuivres de Mercy, pièce centrale du disque, qui nous laisse à la fois crevés et complètement satisfaits.


Bref, allez voir votre disquaire et écoutez ça.

mardi 5 février 2008

Brèves

19, Adele, XL, XLCD313, Select, 2008.

Je suis paresseux, et j'ai le verbe en hibernation ces jours-ci. Je prends quand même quelques minutes pour vous parler de ce disque, qui m'a époustouflé aujourd'hui alors qu'il était mis en vente au Québec. Un peu le style de Amy Winehouse en plus simple, et de l'émotion à revendre.

Vous vous rappelez de l'arrivée de Gnarls Barkley? Au moment de la mise en vente, mai 2006, ils étaient de purs inconnus. Finalement, Crazy est devenue la chanson de l'été. Ben voilà, je prédis qu'Adele roulera en boucle très prochainement. Déjà no. 1 des ventes en Grande-Bretagne d'où elle est originaire (sa situation étant ainsi très similaire à Gnarls Barkley), elle va probablement se retrouver dans mon top 10 de fin d'année.

Éventuellement, je vous parlerai des chansons. En attendant, faites comme moi: écoutez-les jusqu'à les connaître par coeur.


Distortion, Magnetic Fields, Nonesuch, 2327036, Universal, 2008.

Il est sorti. Un nouvel opus de Stephin Merritt, génial auteur de 69 Love Songs, c'est un événement en soi. Comme le titre l'indique, le son de ce disque ne conviendrait pas à certaines oreilles délicates. Par contre, on retrouve le sens de la mélodie efficace et faussement innocente de Merritt. Et comme les paroles sont toujours sources de profondes réflexions, je vais m'en permettre encore un peu. Mais je vous en reparle, promis.

Juste une petite en passant: j'ai toujours cru que la musique était secondaire chez les Magnetic Fields, que les paroles portaient 90% du contenu. Peut-être pas, finalement. Je pense qu'elle se fait discrète, mais une fois que l'on y porte attention, on peut y découvrir de belles explorations.

On attend impatiemment cet hiver/ ce printemps

Claire Diterzi, Grand Corps Malade (31 mars), peut-être un Bashung. Pour commencer.