J'ai d'abord eu l'impression d'aimer le nouveau Fersen. Peut-être par fierté, peut-être par chauvinisme. Peut-être parce que j'ai l'habitude d'apprécier l'équipe qui a confectionné ce disque (Fortin, Langevin, Thouin, etc.). Le son est généralement sympathique, léger, drôle même (Chocolat, Ce qu'il me dit). Par contre, on sent un essouflement, un manque d'inspiration et une molesse à d'autres moments (les Mouches).
Je suis un chaud partisan des albums organisés, avec un thème central fort. Et j'avoue que le voyage offre de très belles possibilités, permettant par exemple une ouverture sur les différentes musiques du monde. Par contre, Fersen, en choisissant la valise comme synecdoque (la partie désignant le tout), enlève de nombreuses possibilité. Si la valise fait le tour du monde, disons qu'ici on fait rapidement le tour de la valise. C'est d'ailleurs lorsqu'il nous parle d'un autre objet (Ukulele) que Fersen nous offre ses plus beaux vers.
C'est ma crevette, mon tétard
Mon avorton de guitare
C'est ma guitare porte-clé
C'est ma guitare de poupée
Mon avorton de guitare
C'est ma guitare porte-clé
C'est ma guitare de poupée
Bref, un album un peu décevant, surtout losque comparé au gigantesque Pavillon des fous, ou aux classiques qui l'ont précédé. Certains d'entre eux étaient repris sur le très divertissant Best of de poche/ Gratte-moi la puce, pour voix et deux ukulélés. Et dans cette très grande simplicité, on entendait encore la majesté des arrangements originaux; c'est dire à quel point ceux-ci marquent la mémoire.
Je reste donc malgré tout optimiste pour Fersen. Je suis très impatient de voir comment il reprendra ce léger dérapage contrôlé.
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